mercredi 11 mai 2016

Peut-on connaître l'Univers sans se raconter des histoires de mondes? Copie de Laurine Kleisler


     L’homme est en perpétuelle recherche des choses qui l’entoure. Il y a une nécessité de compréhension du monde qui l’entoure et ainsi de l’univers. L’homme, depuis l’aube des temps, a été amené à observer les astres et c’est là que se situe le départ des sciences de l’univers. Les grandes questions de l'origine de l'homme et les questions en rapport avec l'origine de l'univers et de ses destinées sont celles qui, de tous temps, ont le plus passionné les philosophes. Et comme les hommes sont de nature à chercher des réponses et des explications aux évènements qui les entourent, il est important de les résoudre. Ainsi de nombreuses explications, premièrement cosmologiques puis scientifiques sont apparues. Cependant nous pouvons nous demander s’il est possible de connaître l’univers sans se raconter des histoires de monde ?
    
  Dans les vieilles civilisations, les hommes se sont trouvés confrontés des phénomènes naturels qu’ils ne comprenaient pas. Ils ont alors cherché une explication à ses catastrophes. Ainsi, ils ont inventé des dieux qu’ils ont cachés derrière chacun de ces phénomènes incompris. Cette démarche constituant à chercher à donner un sens, quel qu’il soit, au monde qui l’entoure est une démarche propre, fondamentale et incontournable de tout être intelligent, on ne peut vivre sans chercher à donner un sens au monde dans lequel on est plongé. En effet cela est né du besoin culturel des hommes, la culture se résume à l’ensemble des productions d’une société, autant matérielles, comme les habitations, l’art, etc… Qu’immatérielles, comme les croyances, des idées, ou encore des coutumes. L’ensemble de notre culture provient de l’enseignement, des traditions et des coutumes de nos ancêtres. La culture est finalement tout ce qui a été rajouté par l’homme à la nature.  Donc ces divinités cachées sont crées pour combler l’incompréhension que l’homme a du monde. On trouve dans les cosmologies primitives une tendance systématique à introduire une quantité de divinités dont l’importance croit au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la terre. La représentation cosmologique de l’univers dans ces civilisations n’a rien de scientifique ni même de préscientifiques, elle est d’ordre purement mythique. Les hommes partent de l’idée, grâce aux croyances, que le monde à été crée par des où un dieu, qui ont battis le monde et les hommes. Nous pouvons ainsi nous rendre compte qu’au commencement de ces croyances, les hommes ont créé un univers. La question est de savoir si c’est idée d’univers n’est pas restée gravée dans la science moderne.
     Les hommes ont commencé à s’intéresser aux sciences seulement plus tard, lorsque les civilisations ont commencé à acquérir une certaine organisation, les premières raisons de ces recherches scientifiques naissent de l’agriculture. En effet, en fonction des différentes saisons, les récoltes agricoles n’étaient pas les mêmes, il y avait la un besoin important d’étudier l’astronomie. C’est là la naissance du premier calendrier. Pour établir celui-ci, il a fallu aux hommes étudier le placement du soleil dans le ciel en rapport avec les étoiles et autres phénomènes. Ils ont ainsi pu se rendre compte qu’il y avait un lien entre le positionnement des astres et les phénomènes terrestres. Naissent alors les premiers rapports à la physique.
   Chronologiquement et historiquement, on peut ainsi remarquer que la science commence lorsque le mythe finit. Si un physicien cherche à démontrer quelque chose il doit effacer toute connaissance où idées préconçues pouvant s’inspirer de cosmologie par exemple. Tandis, qu’au contraire il adhère à des histoires de monde alors cela voudrai dire qu’il y a d’abord une invention de récit et par la suite une adhésion, cette action suppose alors un renfermement moral sur une chose. Ainsi, on ne s’expose pas à une réalité qui pourrait compromettre l’image rassurante que les hommes se faisaient de l’univers et, alors, bouleverser la vie et les idées qu’ils entretenaient. La question qui se pose alors est de savoir si il est possible pour l’homme de connaître ce qui l’entoure sans partir d’idées préexistantes où d’idées qui pourrait le rassurer sans compromettre la connaissance de l’existence de l’univers ?  L'univers ne nous est pas connu. La grande majorité des corps célestes n'a pas été observée. On ignore, par ailleurs, si l'univers est fini ou infini, les deux hypothèses étant toutes deux difficile à concevoir. 


   Ce pose alors l’idée de l’expérience. Une expérience scientifique n’est pas une expérience naïve, c’est-à-dire une expérience réalisée sans réflexion et qui n’avait pas pour but de démontrer quelque chose mais qui fini par le faire. C’est une expérience savante qui doit être le fruit d’une certaine intelligence capable de faire des liens entre les différents éléments et de pouvoir démontrer, ou non, une idée. Une expérience savante est une expérience qui ne serait pas réalisée par quelqu’un de simple d’esprit. Pour qu’un scientifique puisse avoir l’idée de prendre une lunette et d’observer les étoiles pour en apporter des conclusions est un acte extraordinaire car il montre une volonté de découvrir de nouvelles choses et contredire, dans un certain sens, des idées préexistantes. Ainsi il présuppose des questions et il y a une certaines initiatives d’esprit. Une expérience se base sur des faits réels qui sont observé par un scientifique, ainsi il peut développer des idées et alors développer une hypothèse. Un scientifique, pour prouver une expérience, ne doit pas faire intervenir de spéculation. C’est-à-dire que, si à un moment donné, ses idées prennent le dessus sur les faits réels, alors cela reviendrai à se « raconter des histoires de monde ». Ce pose alors l’idée de savoir jusqu’ou les hommes sont prêts à aller pour prendre en compte une vérité qui peut faire mal, violente, ou détruisant tout ce que nous pensions savoir de l’univers ? 

  Les hommes ont attribués le nom d’univers, mais il n’existe pas de données permettant de prouver que le monde où nous vivons est UNIvers et non pas un multivers. En effet, depuis le début des temps les hommes se sont pensés supérieurs aux autres espèces animales ou présentes sur la surface de la planète. Ainsi ils ont souvent tout tourné autour de leur existence. Les lois que nous utilisons autours des phénomènes gravitationnels sont-elles vraies parce que nous vivons dans un univers ou parce que nous avons voulu qu’elles pour soient réalistes par rapport aux faits que nous voulons une exclusivité ? Pierre Duhem à ainsi élaboré une théorie « un système de propositions mathématiques déduites d’un petit nombre de principes qui ont pour but de représenter aussi simplement, aussi complètement que possible un ensemble de lois expérimentales ». Cette théorie se compose de cinq étapes. La première est, qu’une théorie, doit être dans un premier temps cohérente. En effet, pour établir une théorie, il ne faut pas qu’elle se contredise, cette idée s’impose seulement aux mathématiques qui sont une science de logique. Mais elle ne s’applique pas aux sciences expérimentales comme la physique.

 Car toute théorie peut-être, plus tard, totalement démentie avec l’évolution du monde et des sciences. Il est également très important de chercher à démontrer de nouvelles idées. La seconde étape est d’être capable de prédire et d’anticiper les phénomènes observables grâce à cette théorie. Il faut avoir une idée du résultat escompté. Il faut ensuite qu’une théorie face preuve de simplicité. Henri Poincaré à écrit « Il ne faut pas comparer la marche de la science aux transformations d’une ville, où des édifices vieillis sont impitoyablement jetés à bas pour faire place aux constructions nouvelles mais à l’évolution continue de types zoologiques qui se développent et finissent par devenir méconnaissables aux regards vulgaires, mais d’où un œil exercé retrouve toujours les traces du travail antérieur des siècles passés. Il ne faut donc pas croire que les théories démodées ont été stériles et vaines. » C'est-à-dire que les anciennes théories peuvent toujours, même si elles sont contredites ou fausses, servirent de base à l’élaboration d’une nouvelles théorie. La dernière étape consiste à être sur de pouvoir réaliser une expérience pour démontrer la théorie. 
Cependant les hommes ne doivent pas laisser leurs sentiments entraver une théorie. En effet les hommes ont tendances à s’accrocher à certaines histoires jusqu’au point de s’en convaincre eux-mêmes ou de trouver des moyens, mêmes inconscients pour trouver des réponses qui les arrangent. C’est la que se porte tout notre raisonnement, les hommes peuvent-ils connaître les choses qui les entourent sans se laisser corrompre par des idées et des sentiments, et être totalement hermétique à tout raisonnement extérieur ?  Il est propre à l’homme de ressentir des choses et de réfléchir, nous pourrions alors penser qu’il est alors impossible de ne pas prendre part dans une expérience, d’ailleurs il est probable que certains scientifique est déjà falsifier leurs résultats dans le but de ne pas se révéler une réalité trop dure. De plus il est difficile de faire des conclusions sur l’univers car nous sommes « en » lui, on ne peut pas l’observer de l’extérieur. Tout ce que les hommes pensent est rendu possible car c’est justement l’univers qui fait que ces idées existent dans mon cerveau. 

   Avec les éléments qui font qu’une théorie peut-être envisager ou non, on peut constater que Pierre Duhem se base sur l’autre en partant du préexistant. On voit ainsi qu’il y a un lien entre cosmologie et histoire avec la science. N’est pas un moyen de faire avancer la science ou un moyen de s’enfermer en quelque sorte dans des histoires de monde ? Les expériences sont-elles fiables ou nous montrent-elles les résultats escomptés ?
   Aristote croyait que tous les objets étaient constitués de matière et de forme. La matière étant ce dont les choses sont faites, la forme étant les caractéristiques de chaque chose. Aristote pensait qu'un objet contenait plusieurs formes possibles et que tous les changements de la nature impliquaient la transformation de quelque chose en une forme réelle. Descartes, lui, était un dualiste, il a cherché à contredire Aristote. Pour lui, le monde est fait de deux types de substances : la matière qui occupe l'espace, et l'esprit ou l'âme immatérielle. Elles sont toutes les deux créées par Dieu, mais n'ont aucun contact entre elles, sauf chez les êtres humains où le cerveau permet à l'esprit de communiquer avec le corps. Nous pourrions alors parler de l’expérience réalisée par Descartes concernant le bloc de cire. Il fait une expérimentation, qui est une expérience de pensée, avec un morceau de cire. Il l'approche du feu et ses qualités changent ou disparaissent; pourtant tout le monde continue à dire que c'est la même cire. Est-ce que ce sont les sens qui nous donnent cette connaissance, et qui fondent le jugement de perception ? Descartes va plutôt nous montrer qu’il est impossible d’affirmer l'identité de l'objet, si je ne dispose que des sens. 

En effet, que me livrent mes sens concernant l'objet ? Des informations multiples comme l’odeur, saveur, etc… Pourtant il n’y a pas de lien, mes sens ne m’aident pas à faire une distinction. Les sens ne me donnent pas la chose comme "substance", comme chose. Il faudrait pour cela qu'il y eut un organe corporel qui me fasse sentir cette unité. Nous pourrions, comme comparaison, utiliser l’exemple d’une personne. Lorsque nous voyons une personne coiffée ou habillée d’une certaine manière, et qu’un autre jour tous ses critères de différenciation ont changés, alors nous pourrions tout de même reconnaître la personne car nous connaissons la forme interne des choses. Si nous nous appuyons sur ce que nous dit Descartes alors il serait possible pour l’homme de connaître l’univers. Seulement si nous prenons en compte les ondes lumineuses, qui font que nous voyons le monde d’une certaine façon, ne nous permet pas de valider cette théorie aujourd’hui. De plus, par exemple, les artistes n’ont pas la même façon de peindre, nous pourrions alors penser que les hommes ont un monde propre à chacun. Ne pourrait-il pas alors y avoir plusieurs possibilités de conclusion pour une expérience donnée ?
  
Nous allons prendre pour exemple la célèbre expérience de Young. L'expérience de la double fente avec des électrons et qui sert d'introduction aux concepts quantiques. On considère, pour cela, une fente double séparant une source d'électrons en haut et un écran en bas. Si les électrons étaient des ondes, et passaient donc simultanément par les deux fentes, on aurait sur l'écran une alternance de bandes claires et sombres, les fameuses franges d'interférence que l'on obtient aussi avec de la lumière. Si les électrons étaient comme des balles tirées par une mitrailleuse et passant par une seule fente ouverte, on aurait une série d'impacts discrets distribués selon une courbe continue. L'ouverture d'une autre fente ne changeant que peu cette courbe mais donnant un résultat très différent du cas ondulatoire. Si les deux fentes sont ouvertes, et que l'on s'assure que les électrons passent un par un au travers, on enregistre sur l'écran une série d'impacts discrets mais dont la distribution avec suffisamment d'électrons se fait selon les franges d'interférence d'une onde. Les électrons et autres « particules » quantiques ne sont en réalité ni des ondes ni des particules mais quelque chose d'autre dont les attributs classiques, trajectoire, vitesse, localisation, n'apparaissent qu'en fonction du dispositif expérimental donné. Pour être provocateur, la réalité n'existerait donc fondamentalement pas dans l'espace et le temps et les objets au sens classique n'existeraient pas sans un observateur, peut-être pas nécessairement humain, pour les observer. C'est en tous cas une interprétation possible de la mécanique quantique. C'est là que l'expérience devient stupéfiante. Bien qu'ayant dépassé les deux fentes, c'est le choix de l'observateur qui va déterminer dans le passé par quelle fente le photon a voyagé, par une ou par les deux en même temps. Ainsi, on peut remarquer qu’en fonction de l’expérience qu’un scientifique cherche à démontrer, les résultats ne sont pas les mêmes. Ce qui veut dire que pour une expérience donnée, de nombreuses possibilités de réponses et de théories peuvent être possible.
 
L’expérience du chat de Schrödinger consiste à placer un chat dans une boite fermée. Cette boite est pourvue d’un système destiné à tuer le chat. Ce système est constitué d’un flacon de poison, d’une petite quantité de matière radioactive et d’un compteur Geiger. Lorsque la première désintégration d’un noyau radioactif se produit, le compteur Geiger réagit en déclenchant un mécanisme qui casse le flacon et libère le poison mortel. Ainsi, la désintégration d’un noyau radioactif, un processus microscopique, se traduit par la mort du chat, un événement macroscopique. La désintégration d’un noyau radioactif est un processus purement quantique qui se décrit en termes de probabilités. Il est impossible de prévoir quel noyau se transformera en premier ou bien quand la première désintégration se produira. La seule chose que nous puissions calculer est la probabilité qu’un certain nombre de noyaux se soit désintégré après un temps donné. Nous pouvons par exemple choisir une substance radioactive de telle façon qu’après cinq minutes il y a 50 pour cent de chances qu’un noyau se soit désintégré et 50 pour cent de chances que rien ne se soit produit. Fermons donc la boite et patientons pendant cinq minutes. Puisque la désintégration radioactive s’exprime en termes de probabilités, le sort du chat ne peut être décrit qu’en termes similaires. Après cinq minutes, il y a donc 50 pour cent de chances que le chat soit mort et 50 pour cent de chances qu’il soit vivant. Dans l’interprétation traditionnelle de la mécanique quantique, le chat n’est alors ni mort, ni vivant. Il se trouve dans une superposition de ces deux états. Ce n’est que lorsque nous ouvrons finalement la boite que l’un des deux états possibles devient la réalité. Le chat est alors soit vivant, soit mort. Ainsi il laisse entrevoir la possibilité que dans un monde, le chat soit mort, mais dans un autre qu’il soit vivant. Car si, quand je n’ouvre pas la boite, le chat est à la fois mort et vivant, alors il offre la possibilité qu’il soit dans un état différent dans chaque monde. Ainsi pour n’importe quels évènements du monde on peut en conclure que tous les actes que nous réalisons se passent différemment ailleurs. La question que nous nous posons est alors dépassée car il n’est alors plus question d’un univers. 

  Nous avons vu s’il était possible de connaître l’univers sans se raconter des histoires de mondes, il semble que les hommes, chronologiquement se base sur de nombreuses histoires et mythes qui peuvent nuire aux raisonnements scientifiques. En effet, les hommes ont du mal à ne pas prendre part dans une théorie scientifique et risquer de compromettre la vérité, qui peut parfois être violente ou encore effrayante. Cependant, L’expérience de la double fente et l’expérience du chat de Schrödinger nous permet de nous rendre compte que de nombreuses variantes sont possibles et qu’au-delà d’un univers il existerait d’autres mondes et ainsi un multivers. Nous serions alors incapables de connaître l’univers en se racontant des histoires de mondes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire