samedi 24 septembre 2016

Ecriture libre: "Les robots sont parmi nous..." - Terminales S4 - STL (suite)

Voici d'autres essais rédigés par des élèves des classes  de Terminales STL et S4. 



                            HORUS 4

 
Les robots sont parmi nous. Nous les avons conçus, nous les avons perfectionné. Ils apparaissaient comme des humains tout ce qu’il y a de plus normal. Ils étaient  totalement intégrés à notre société, ils disposaient de droits et de devoirs comme tout être humain. Ils étaient nos semblables, nos doubles mécaniques. Mais l’inévitable se produisit. Le perfectionnement incessant de nos alter ego mécaniques engendra une rébellion de ces derniers. La race humaine, pour survivre à ce massacre se réfugia sur une planète éloignée du nom de Horus 4, une planète abritant une atmosphère ainsi qu’une faune et une flore locales des plus mystérieuses. C’est ici que débute notre histoire, l’histoire de Nabu, le premier humain né sur Horus 4.
Un brouillard épais recouvrait les marais empoisonnés de la région de Torussa, la région la plus vaste d’Horus. L’étoile qui éclairait ce système se distinguait à peine au milieu du gaz toxique, cependant une silhouette se déplaçait lentement dans la vase. Doucement, habilement, la silhouette se mouvait faisant fi de tout obstacle, lance à la main. Une détonation déchira le calme du marécage. Une fois la fumée dissipée apparut alors le corps de l’animal, le crâne transpercé, la chimère, animal hybride à apparence difforme était bel et bien tuée. La silhouette sortit de l’ombre. Un adolescent apparut alors, la chevelure en cascade, les yeux bleus, bien charpenté et vêtu d’un gilet en peau de bête ainsi que d’une capuche lui donnant l’apparence d’un loup féroce. Le jeune homme du haut de ses 1m80 dominait la bête qui gisait à ses pieds. Cet homme était Nabu, le premier homme né dans le brouillard d’Horus, et Nabu, c’est moi.
L’atmosphère d’Horus m’avait doté de mutations me confiant une force et réactivité extraordinaire. Je traque les monstres qui menacent la cité humaine basé au centre du marais de Torusca avec une règle bien précise : toujours viser la tête et ne pas se poser de questions. Armé de ma lance autopropulsé, je continuai ma chasse. Je montai dans mon hovercraft et mis le cap sur Lotharia, la capitale des hommes avec à son bord la carcasse de la bête. Sur le chemin, mon radar détecta soudain un signal inconnu parvenant d’une région non encore cartographiée. Je posai mon hovercraft sur un terrai praticable et empoignai ma lance. M’enfonçant dans la boue verdâtre, je progressai dans les broussailles en direction du signal mystérieux. A grand coup de machette, j’écartai les plantes invasives et pénétrai dans une clairière avec, en son centre, des ruines délabrées. Il n’y avait aucun doute possible, le signal parvenait de ces ruines. 


J’avançai prudemment en direction de l’entrée. Soudain sous ces pieds une dalle s’enfonça et deux créatures hybrides sortirent de la forêt. Je me mis en garde prêt à riposter aux attaques des deux monstres difformes. L’un avait le corps d’un serpent deux pattes en avant et le bec d’un aigle. L’autre possédait un corps puissant et robuste équipé de deux grandes ailes. Celles-ci ne ressemblaient pas à celles des oiseaux. Elles étaient faites de peau. Une membrane leur permettait de planer et,  comme si ça ne suffisait pas, sa queue puissante était ornée d’un boulet menaçant et sa tête terrifiante laissait apparaître ses longues dents aiguisées comme celles des squales. L’affrontement était inévitable. La créature volante me  fonça dessus. Je pris appui sur le mur derrière moi pour me propulser dans les airs. Je dépassai la bête et j’abattais ma lance dans une effroyable conjonction de force et de brutalité qui terrassa le monstre. A peine retombé sur le sol, le reptile visa ma jambe pour l’affaiblir. J’utilisai alors la pointe de ma lance comme une perche et évitai la bête à sang chaud. J’effectuai alors un terrible balayage avec ma lance en lançant avec fureur :
-       Crève, Saloperie !
Deux corps, deux victimes. J’avais maintenant la voie libre pour poursuivre. J’entrai dans les vestiges mystérieux, ramassai une branche et l’allumai pour s’en servir de torche. De mystérieuses peintures ornaient les parois de la grotte. Je fis glisser ma main le long du mur avant de sentir une drôle de sensation. C’était froid et visqueux. Je retirai vite ma main et éclairai le mur. Des tâches de sang envahissaient la paroi, beaucoup trop de sang, de longues trainées se poursuivaient jusque plus loin dans les ruines. Je suivis les traces, sentant que quelque chose ne tournait pas rond. J’arrivai dans une grande salle circulaire où une grande fosse avait été creusée. Je m’approchai du bord et jetai un œil en bas. Rapidement je détournai les yeux. La fosse était à moitié remplie de cadavres humains, de vieux cadavres bien plus vieux que l’arrivée des premiers hommes sur Horus 4 d’après moi.
C’est à cet instant que le bord de la fosse s’écroula et je tombai au milieu des restes humains. En cherchant à sortir, je butai sur ce qui ressemblait à une carcasse d’animal hybride comme ceux qui m’avaient attaqué dehors et que je traquais tous les jours. Mais quelque chose attira mon attention. Je tendis la main vers la peau du monstre qui ne tenait pas en place et que j’écartai. Ce que je découvris me fit tomber à la renverse. Sous la peau de la bête se trouvait un enchevêtrement de tuyaux ainsi que de grands pistons usés. Mon regard fut attiré par une lumière clignotante cachée derrière de vieux câbles mais au moment où je posai les yeux sur la lumière, je m’évanouis.
Lorsque je me réveillai, j’étais dans la même salle mais il y avait quelque chose de différent. Plusieurs bêtes semblables à la carcasse marchaient en cercle autour d’un autel en construction où travaillaient des hommes en pagne. Ils posaient les blocs de la future construction, un édifice qui s’annonçait prestigieux. J’essayai de bouger mais mon corps ne répondait pas ou plutôt bougeait tout seul. Je passai à côté d’une flaque d’eau et lorsque je regardai dedans, mon cœur s’emballa. J’avais l’apparence d’une de ses créatures mécaniques à l’apparence animale. Je ne comprenais plus rien quand soudainement les hommes attaquèrent les machines à coups de pierre mais leur tentative de rébellion était désespérée. Les machines prirent vite le dessus et les victimes s’entassaient. La construction du site étant mise en péril, les mechas creusèrent une fosse dans laquelle ils empilèrent les victimes du massacre. Avec une fulgurante férocité, un humain se jeta sur moi, plongea sa main au milieu  des câbles mis en évidence par une balafre sur ma peau. Je m’effondrai au milieu de la fosse. Mes yeux se troublèrent et puis plus rien.
Je me réveillai en sursaut, haletant, sorti d’un terrifiant cauchemar. Je regardai mes mains, mes jambes et mon corps. Ce fut un soulagement. Tout était rentré dans l’ordre. Lorsque je vis le mécanoïde étendu devant moi je compris ce qui s’était passé. Pour une raison qui m’était inconnue, je pouvais accéder à sa mémoire. Je tenais ma main en direction de la carcasse métallique et fixai sa tête de lion inerte. Tout d’un coup ses yeux rouges brillèrent et ses ailes bourdonnèrent. Je reculai vivement et le tas de ferraille volant se posa devant moi m’invitant à monter sur son dos. J’acceptai son invitation et il s’envola par l’ouverture dans le plafond et rapidement sous survolâmes l’épais nuage toxique du marais. Je pouvais ressentir le courant traverser ses circuits et cette vision fit germer en moi beaucoup de questions. Je demandai alors à la chimère mécanique de me conduire à Lotharia. Arrivé dans l’immense cité nous slalomions entre les immenses tours pour regagner ma demeure à l’intérieur de laquelle j’aménageai un espace pour mon mecha domestique et je pourrai le retaper car il avait piètre allure. Après un bon repos bien mérité, il était temps que j’obtienne des réponses à mes questions.
Je me tenais ainsi debout devant l’immense tour gouvernementale, siège du pouvoir  de Lotharia et des hommes sur Horus 4. Mon travail de chasseur me donnait droit à quelques avantages comme celui de pouvoir avoir un entretien avec le gouverneur par exemple. Arrivé devant son bureau, je frappai à sa porte et entrai. Il se tenait assis derrière son ordinateur et me lança joyeusement :
-       Ah Nabu, j’apprécie vraiment le travail que vous faites pour nous. Toute la ville peut dormir sur ses deux oreilles grâce à vous. 
Je le dévisageai et lui lançai la tête du reptile mécanique que j’avais abattu devant les ruines sans un mot. Il la regarda un peu dégoûté
-       Mais qu’est-ce que vous nous avez trouvé, mon cher Nabu ?
-       Je pense que vous le savez très bien Monsieur le Gouverneur, lui répondis-je sèchement, c’est le genre de bestioles que j’abats tous les jours.
-       Et bien quelle surprise ? Les bêtes des marais étaient en fait des mécanoïdes.
-       Je ne vous apprends rien, c’était donc pour cela qu’on nous enseignait à viser la tête, pour ne pas découvrir la vérité ?
Je sentis alors comme une tension dans l’air et en me concentrant je pus percevoir un courant circuler dans le gouverneur. Je n’en revenais pas. Le pouvoir était détenu par un androïde, le même qui nous avait chassé de la terre.
-       Et bien je ne m’y attendais pas mais je commençais à avoir quelques doutes.
-       Que voulez-vous dire, au juste, mon cher Nabu ?
-       Vous aussi, vous en êtes un, pas vrai ?
Il fronça les sourcils d’un air agacé
-       Vous ne me laissez pas le choix. Je pense qu’une réinitialisation cérébrale est inévitable.
-       Oh non ! Vous ne ferez rien
Le gouverneur appuya son index sur ma tempe et au bout de quelques secondes recula l’air effrayé.
-       Pour…Pourquoi ça ne marche pas ?
-       A quoi vous attendiez-vous ? Je suis un humain après tout.
-       Pourquoi la désactivation de neuro-interface bionique ne marche-t-elle pas ?
-       Oh ! Je comprends maintenant pourquoi je possède ces facultés spéciales. C’était donc à cause de votre neuro-interface mais vue votre réaction on dirait que la mienne n’est plus tout-à-fait à votre disposition.
Le gouverneur me sauta à la gorge mais je tendis la main et il tomba à genoux.
-       On dirait qu’un bug dans la matrice de mon interface vous est particulièrement néfaste. Je commence à apprécier mon pouvoir. Il est temps de faire éclater la vérité !
-       Je m’approchai de lui et posait mes index sur ses tempes. Je tombai dans les vapes comme la dernière fois…
Je vis alors une navette traverser l’espace à l’intérieur de laquelle se trouvait le gouverneur et d’autres personnes, des androïdes, je pouvais le sentir. Mais quelque chose d’horrible m’attendait. Dans la salle principale de la navette, des milliers de fœtus, enfermés dans des capsules et branchés à de mystérieuses machines. Sur les panneaux de contrôle «étaient affichés les images de chromosomes des bébés, ainsi qu’une liste de leurs gènes. La console permettait de sélectionner les allèles des fœtus pour créer des individus de toutes pièces. C’était tout bonnement incroyable, terrifiant : tous ces embryons manipulés par des machines. Je vis le gouverneur en réunion sur le pont principal.


-       Ces tests sont essentiels pour l’évolution de la race cybernétique, déclara-t-il
-       En quoi le sont-ils rétorqua un simple agent
-       Vous êtes idiot ou vous le faites exprès, répondit le gouverneur, ces tests nous permettront de trouver la meilleure voie de développement biocybernétique pour nos corps devenus trop vieux.
-       Pourquoi Horus 4 ?
-       Vous ne le savez vraiment pas ? Vous me désespérez, cela fait un bon moment que les premiers tests se sont déroulés et se sont conclu par un échec, certes mais Horus possède une atmosphère toxique permettant de tester la résistance des sujets, bien sur. »

Ce que je venais d’entendre me laissa stupéfait, bouche bée. C’était tout bonnement impossible.
J’ouvris les yeux. Le gouverneur était encore allongé devant moi et j’appelai aussitôt Becky, mon mecha volant. Il arriva cinq minutes plus tard dans un fracas de verre. Je pris le gouverneur avec moi en direction de ma maison. Une fois dans les airs, je lâchai cette raclure d’androïde dans le vide et continuai mon chemin. Une fois arrivé, je posai ma lance, ma tenue de combat et me dirigeai vers le spatioport. Là-bas après avoir désactivé la totalité des androïdes policiers, j’entrai dans le hangar débranchai le rayon tracteur et montai dans un vaisseau. Je mis le cap sur la terre. La porte du vaisseau se ferma derrière moi. « Humain VS Machine : la revanche ».

   

                Humanité: mode d'emploi

 

Les robots sont parmi nous. Cette phrase peut avoir plusieurs sens. Cela dépend de quelle manière on la comprend. Depuis des années la technologie fait de nouvelles inventions de plus en plus performantes. Le travail des hommes est remplacé par celui des robots. Mais ne sommes-nous pas, nous aussi, des robots ? Nous avons de quoi nous poser la question. Ces machines nous permettent d’embellir notre quotidien. Mais les robots c’est peut-être nous. Je pense être capable de connaître vos gestes de ce matin. Vous vous êtes levé, habillé. Vous avez mangé et vous êtes allé au travail et vous irez dormir. Et vous répéterez ça chaque jour, semaine, chaque année de votre vie. Ceci n’est pas exactement la même chose qu’une programmation pour robot, qui est condamné à répéter sans cesse les mêmes mouvements. On rêve tous de partir, de voyager, de partir à n’importe quel moment et de revenir quand on en a envie. Beaucoup vous diront que c’est impossible que nous n’avons pas le droit, mais pourquoi ? Nous sommes des robots programmés, mais il ne semble pas que nous ayons une puce dans le bras qui nous dit de faire ce que nous avons à faire. Alors pensez par vous-même et faites ce que vous avez envie de faire. Vivez votre vie à fond parce qu’il n’y en a qu’une il faut lui donner un sens, un but. Sinon à quoi sert de se lever chaque matin pour être un robot ?

Robotic Kindness

 
 
Les robots sont parmi nous….Tu ne le savais pas ? On a déjà des robots parmi nous, des intelligences artificielles qui nous assistent ou nous divertissent. Si on prenait en considération que dans des années, si la 100e fin du monde prévue par les mayas n’aura pas lieu, nous vivrons à l’époque de Terminator, I-robot ou Wall-E. Il faudrait alors remettre en question notre comportement d’humains égoïstes qui se pensent supérieurs aux autres êtres. Dans la planète des singes les « cousins » de l’homme se vengent des mauvais traitements subis en nous rendant la pareille. Après tout qui voudrait être enfermé dans un zoo ou servir de cobaye ? Cela pourrait être la même chose pour les robots. Il est donc temps d’instaurer des règles de politesse et de respect pour les machines. 
Par exemple, ne pas laisser son portable se décharger complètement avant de le recharger. C’est comme laisser quelqu’un mourir de faim pour le ressusciter juste après. Penser à éteindre ses appareils la nuit (le manque de sommeil est dangereux pour la santé), être délicat en utilisant nos machines et penser à les nettoyer régulièrement. Cesser de taper notre réveil alors que c’est nous qui l’avons programmé, ne plus ridiculiser Siri ou tout autre intelligence artificielle avec nos « je t’aime » suivi d’un « ta gueule ». Ne pas taper une machine lorsqu’elle bugge, ça vous aide à comprendre, vous, une claque ? Remercier nos appareils ménagers qui cuisinent pour nous et nettoient tout alors que  nous passons des années à les ignorer. 
Demander l’avis de sa télévision avant de regarder « les feux de l’amour » (qui a dit que ça l’intéressait de savoir que Michel, le frère de Steve est en réalité le père caché de Barbara qui trompe James avec Jessica). Pensez à tout ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse et ne le faites pas aux machines pour que nous vivions tous heureux au pays des bisounours robotiques. Sinon dites-vous que le jour où Schwarzenegger débarquera chez vous, votre téléphone sera votre meilleur avocat. Merci !

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